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Février 2023 c'est reparti !

Février 2023 c'est reparti !

Pour février le programme est bien rempli !
Avec de nombreuses réunions, c'est l'occasion de contribuer aux projets et devenir acteurices du futur de La Raffinerie.
Dans cette newsletter, une nouvelle photocomposition du mois de janvier, et un partage authentique des inspirations des membres actifs en 980 mots, soit 4 minutes de lecture.

Les Tiers-Lieux ne seraient-ils pas des prétextes pour faire de l'humain?

par Claire

Les Tiers Lieux se multiplient de plus en plus en répondant à des besoins de territoire, ils sont souvent l’aboutissement d'un grand investissement humain. Aujourd'hui, créer ce genre d'espace hybride demande des lieux physiques qui restent difficiles à obtenir et à pérenniser. Ils demandent parfois beaucoup d'investissements en construction ou en réhabilitation car, pour beaucoup, ce sont des lieux abandonnés ou laissés en jachère depuis de longues années. La difficulté de pouvoir les investir et la contrainte du temps de mise en œuvre avant une ouverture effective et complète sont souvent mal perçus. Pourtant c’est bien souvent lors de ces phases transitoires de travaux que naît l’écosystème qui mettra en place des utopies concrétisées inventives et résilientes.

Photo de l'exposition de Jef Hirsch sur la diversité humaine de La Raffinerie

La vraie force et le vrai sens de ces espaces réside dans ce que les gens veulent en faire. Ce format atypique peut parfois surprendre car la plupart du temps ils ne répondent pas à des programmes prédéfinis et rigides. Il y a pourtant une part souvent oubliée, si on ne la vit pas, c'est celle de l'humain. Ces lieux n'existeraient pas si des gens ne s'y impliquent pas, c'est ce qui leur donne un caractère si particulier. La question se pose donc : est-ce que ces lieux ne seraient finalement qu’un prétexte pour répondre à un réel besoin de faire communion, de partager et de s'intéresser à l'autre? La force de ces projets est d’attirer une grande diversité de public, issus de cultures et de classes sociales diverses leur permettant de se confronter afin de mieux se comprendre, d'échanger et de partager. La multiplicité de ces lieux est donc très inspirante et rassurante pour un avenir plus attentif et ouvert à l'autre. Dans ces périodes où l’anxiété vis à vis du futur est grandissante, les tiers-lieux sont des moyens d'imaginer tous ensemble un monde meilleur en expérimentant les solutions pour répondre aux défis du monde de demain.

Les outils d'un monde meilleur

par Guillaume

Construire un monde meilleur n'est possible qu'avec les outils qui nous en donnent la liberté

C'est une résolution pour 2023 que nous inspire Soyez Résolu        

Agir pour l'Économie Sociale et Solidaire demande beaucoup d'organisation, de communication et de collaboration. Promouvoir un modèle de production alternatif fondé sur la solidarité et le partage est un travail collectif qui ne peut se passer d'outils numériques pour  être efficace. Bien souvent, ces outils sont choisis par défaut, et ne correspondent ni aux besoins ni aux valeurs des organisations qui les utilisent.

Les outils numériques sont au coeur de notre collectif et de son fonctionnement. Les outils qu'on souhaite ne sont pas technologiques, ce sont plutôt des outils émancipateurs, coopératifs et éthiques. Par exemple savoir qui plante les brèdes que nous mangons comme savoir qui crée le logiciel que nous utilisons, c'est important pour nous.

Dans le dernier épisode de 2022 du podcast Micro-Monde, Guillaume et Jonas qui créent et mettent en place nombre de nos outils numériques, viennent nous expliquer l’importance de travailler avec ces outils pour qu’un projet colossal comme celui de la Raffinerie puisse avancer. Comment ? Pourquoi ? Une partie de la réponse dans cette émission.

Une question cruciale qu'on se pose en ce moment est : qu'est ce qu'un bon outil ?

Pour y répondre, j'aime bien la classification proposée par Louis Derrac sur les dimensions de l'alternative numérique.
Je propose d'y ajouter une autre dimension, que je lui ai soumis :

💡
La dimension d'archipellisation : L'alternative permet de se relier à d'autres pour faire réseau, commun et développer la coopération. L'alternative s'attache à décentraliser les outils, chacun (chaque collectif) peut avoir son indépendance, tout en restant connectés.

En effet, la diversité des solutions est une caractéristique du monde du libre et c'est une de ses richesses qu'il faut préserver

La diversité des solutions est une richesse

par Guillaume

La Fonda fait un parallèle entre le monde associatif et les communs numériques. C'est intéressant parce que les associations ont en effet beaucoup à apprendre et à construire des communs numériques. La diversité des associations est une grande richesse, et permet

  • une décentralisation du pouvoir d'action en le répartissant entre plein d'associations qui ont chacune leurs spécificités
  • une protection contre l'uniformasition en permettant à chacune de s'exprimer
  • un levier d'innovation car chaque association peut développer un chemin singulier
  • un gage de durabilité car chaque thématique ne dépend pas que d'une seule association, en cas de défaillance de l'une d'elles

Si tant est que les associations, comme les outils numériques, arrivent à coopérer.
L'objectif final serait que les associations forment, dans une formule inspirée d'Edouard Glissant, un archipel d'îles indépendantes mais pouvant se relier entre elles pour faire circuler les connaissances et les personnes.
Ce concept est hyper intéressant, car il invoque un vocabulaire poétique et imagé qui nous parle directement à La Réunion, celui des îles. Et qu'il définit les collectifs autant par leur singularité que par ses relations aux autres.
Avec ce nouveau point de vue, la diversité n'est plus un frein mais l'occasion de créer de la coopération et des communs. Ce point de vue est autant applicable aux collectifs, aux associations, qu'aux outils  qui permettent ces pratiques de coopération.

L’archipélisation est une métaphore insulaire (rappelons qu’Édouard Glissant est né dans l’archipel des Antilles), ne décrivant pas des entités isolées et évoluant selon leurs propres règles, mais comme un ensemble de petites structures indépendantes dont la capacité de développement repose sur la coopération, la mutualisation.
Une autre façon d’appréhender ce concept est de penser un réseau de petites structures agiles et flexibles reliées entre elles par des outils conviviaux.

Si vous vous demandez ce qu'est un Commun ?

Programme de février

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